Comment la FoodTech peut aider à sortir de la crise de la COVID-19

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Comment la FoodTech peut aider à sortir de la crise de la COVID-19

À l’heure où de nombreux commerces ont fermé et que des milliards de personnes sont confinées chez elles pour limiter la propagation du coronavirus COVID-19, il est difficile de ne pas penser aux suites de cette crise sans précédent :

  • Quel impact sur l’économie ?
  • Quelle leçon tirer de cette crise ?
  • Les rapports sociaux vont-ils changer ?

La FoodTech aura toute sa place pour aider à reconstruire une stabilité et une économie plus durable et protectrice. Voici des sujets qui indiquent nettement que la FoodTech a un bel avenir devant elle.

Les services de livraison

Dernier maillon de la FoodTech, la livraison de nourriture est fortement sous les projecteurs depuis mars.

En effet,  la distanciation sociale et le confinement demandés par le gouvernement ont eu de nombreuses conséquences sur les services de livraisons existants :

  • Une augmentation de la demande. Uber Eats, Doordash ou SkipTheDishes sont d’autant plus sollicités et ont dû rapidement s’adapter pour soutenir l’économie locale et une augmentation de la demande de livraison.
  • Des changements de modèles d’affaires. De nombreux restaurants ont dû fermer l’accès à leur salle et passer sur un modèle uniquement basé sur la livraison ou les plats à emporter, comme c’est le cas à Québec.
  • Des souscriptions impossibles. Certains services de livraisons de paniers de fruits/légumes ont dû arrêter d’accepter nouveaux clients dû au manque d’approvisionnement ou de ressources pour la livraison. C’est le cas par exemple de MamaEarthOrganics ou FreshCityFarms qui indiquent en page principale de leur site web qu’une liste d’attente est mise en place faute de pouvoir accepter de nouveaux clients.
  • Des changements de clientèle. Certaines entreprises de livraisons initialement prévues  pour les entreprises se sont adaptées pour survivre, et proposent depuis la quarantaine des livraisons aux particuliers, comme FruitSuite ou HarvestPlanet.

Les services de livraison tendent à perdurer et à s’imposer sur le long-terme, car ils répondent à un réel besoin des consommateurs. La crise a montré que la demande augmente et que les offres se diversifient pour y répondre. Il s’agit donc, dans un avenir proche, de continuer de s’adapter et pourquoi pas étendre ce service au-delà de la restauration, comme la livraison des produits des épiceries locales ou encore des livraisons collaboratives par exemple.

L’innovation en matière de protéines végétales

La crise actuelle liée à la COVID-19 reflète les risques de transmission de virus de l’animal à l’homme. Comme le souligne Innovate360, le coronavirus issue du marché animalier de Wuhan en Chine n’est pas le premier virus à se transmettre à l’homme via la viande animale. On peut aussi citer le virus H1N1 « grippe aviaire » ou encore la maladie de la vache folle.

Un indicateur supplémentaire qui pousse à penser que la consommation de produits protéinés à base de plante, ou des viandes de meilleure qualité, issues de circuits courts, vont se développer davantage dans les années à venir. On peut d’ailleurs citer la récente levée de fonds d’Impossible Food de 500 Millions de dollars, annoncée au mois de Mars 2020, qui renforce cet engagement à produire de meilleurs aliments à la fois pour la santé et pour la planète.

Développer davantage une production plus locale

En période de crise sanitaire, un des premiers segments impacté est le transport. On peut le constater dans tous les journaux et sites d’actualité, par la fermeture des frontières, les avions restant au sol, les contrôles plus fréquents ou tout simplement par l’arrêt de production de certaines entreprises.

Lorsqu’un pays importe une majorité des produits alimentaires et agricoles d’autres pays, ou si à l’inverse un pays est un des principaux exportateurs, les difficultés se font vite ressentir.

C’est le cas par exemple à Singapour, qui importe plus de 90% de ses aliments. Le pays s’est donné comme objectif la vision « 30 par 30 » : produire 30% des besoins nutritionnels localement d’ici 2030. Pour se faire, Singapour devra faire appel à l’innovation et la technologie pour produire dans des espaces locaux qui se font rares, tout en assurant une qualité et une sécurité alimentaire maximum.

Aquaculture verticale

Aquaculture verticale

Des investissements dans la FoodTech après la crise de la Covid-19 ?

Les investissements dans la FoodTech ont explosé, passant de 60 Millions de dollars en 2008 à plus de 17 Milliards de dollars en 2018 à l’échelle mondiale. En raison de la situation actuelle causée par la Covid-19, les entreprises de la FoodTech qui développent des solutions favorisant la production et la sécurisation des produits alimentaires et agricoles seront très probablement un choix idéal pour les investisseurs. Les aliments à base de protéines végétales vont continuer de se développer dans le monde, et pousser des petites et grandes entreprises à lever des fonds pour répondre à une demande grandissante.

Une chose est sûre, il est temps de prendre conscience que d’investir dans la FoodTech, c’est investir dans notre avenir. La crise de la COVID-19 est bien là pour nous le rappeler.

 

Sources :

https://business.lesechos.fr/entrepreneurs/financer-sa-creation/0600860064299-levees-de-fonds-record-pour-les-foodtech-en-2018-327626.php
http://innovate360.sg/covid-19-accelerating-food-tech/
https://agfundernews.com/agrifood-tech-in-2018_17bn_funding_breakout-year.html